Biographie

Né à Rivière-du-Loup en 1977, François Gamache a obtenu son diplôme d’études collégiales en photographie du Cégep de Matane en 2000. Après quatre années passées à Montréal, il revient s’établir dans sa ville natale. En 2009, il obtient une bourse de création du Fond relève du Bas-Saint-Laurent pour les arts et les lettres pour le projet photographique Loin de sa mer. Il a exposé à de multiple reprises au Musée du Bas-Saint-Laurent, à Caravansérail, à la Maison de la culture de Rivière-du-Loup, à l’Espace f de même qu’au Arbourfront Centre à Toronto.

Démarche artistique

Mon travail photographique est caractérisé par une esthétique et un cadre rigoureux, par des thèmes tels l’abandon, le vide et le temps. Lors de mes études en photographie au cégep de Matane, j’ai fait plusieurs recherches d’extériorisation du malaise social qui m’habitait et m’entourait par des images que j’ai regroupées plus tard sous le thème de Sentimentalementparlant. C’est aussi à cette époque qu’émergent plusieurs ébauches de projets que je peaufine dès mon arrivée à Montréal.
C’est par une prise de vue de style documentaire que je fais découvrir ma vision de la Métropole, entre autres par mes terrains vagues, mes vaisseaux fantômes et d’autres essais comme […] et un jour, tous les avions tomberont. Chaque élément qui compose l’image est important, même s’il paraît insignifiant. C’est toujours avec un grand respect des lieux que je photographie et ce, sans jamais rien déplacer. C’est d’ailleurs mon plus grand défi : la structure visuelle versus le relâchement émotionnel, c’est-à-dire que la composition de l’image domine très souvent ma liberté de création. Il m’arrive donc de ne pas faire une image, dont le sujet est pourtant intéressant, simplement parce que je ne suis pas capable d’intégrer ou de supprimer un élément à la composition.
De retour dans ma ville natale en 2004 pour un travail de caméraman / monteur, je délaisse la photographie quelque temps. Ce n’est que deux ans plus tard que je reprends mes recherches personnelles et que je donne naissance au projet snap/shot, images entièrement faites à l’aide d’un appareil photo numérique compact. Le but de cet essai est de photographier à tous les jours, n’importe quoi, sans concept établi, pour ne pas perdre la passion. Une nouvelle façon pour moi de m’exprimer de manière plus subjective et de saisir les opportunités photographiques du moment. Depuis 2008, les Derniers arrivages, Photos d’cell et Personne | personnes en représentent la continuité.
En plus de ma pratique photographique, je travaille de plus en plus à l’aide d’images vidéo. Mon travail de caméraman / monteur ne me permet plus de voir le monde qui m’entoure qu’en images fixes. Le cadre est majoritairement immobile et les éléments qui le composent doivent pouvoir s’exprimer et bouger librement à l’intérieur de celui-ci. La succession des plans représente un film photographique.
L’obtention d’une bourse de création du Fonds relève du Bas-Saint-Laurent pour les arts et les lettres pour le projet photographique Loin de sa mer me donne la reconnaissance de mes pairs et le statut d’artiste. L’organiste Voir à l’Est et le collectif de photographes Hors d’État me permettent de participer à différents projets collectifs avec les autre membres de ces deux organisations.
Cela fait maintenant vingt-cinq ans que je photographie ma vie, que je tente d’extérioriser mes souffrances, mes passions et que je montre mes attirantes répulsions. Mon regard est maintenant tourné vers ma région et les gens qui l’habite.